Importance de la saisine des juridictions : Une centaine de femmes sensibilisées à Fada N’Gourma

Le ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, à travers la Direction de l’accès à la justice et de l’aide aux victimes (DAJAV) a organisé le mercredi 10 octobre 2018 à Fada N’Gourma, une campagne d’information sur la saisine des juridictions au profit d’une centaine de femmes de la région.

Les femmes qui ont loué l’initiative ont profité poser des problèmes qui leur tenaient à cœur, notamment des questions de régimes matrimoniales, de violences conjugales, de rapts, d’héritage, d’adoption, d’acquisition ou de rectifications d’actes d’état-civil… Elles ont eu des pistes de solution à travers les réponses du magistrat Amidou Banhoro et du greffier en chef Abdoulaye SANOGO, tous membres de la DAJAV.

Pour de nombreuses intervenantes, la saisine des juridictions par les femmes est souvent « mal interprétée » et sources de problèmes. Cependant a souligné le magistrat Banhoro, le rôle des acteurs judiciaire n’est pas de contribuer à briser des familles, bien au contraire. Il a pris en exemple, le cas des divorces ou la phase de conciliation est obligatoire : « la loi oblige le juge de tenter d’arranger pour que le divorce n’intervienne pas ». Aussi, certains problèmes liés par exemple aux successions, ne peuvent être résolus que par la justice. Les femmes se sont dites alors rassurées. Elles ont toutefois demandé que le ministère en charge de la Justice et des Droits humains revienne à Fada, cette fois-ci pour sensibiliser leurs maris.

Avant cette phase interactive avec la centaine de femmes, il y a d’abord eu la cérémonie d’ouverture présidée par le premier magistrat de la cité de Yendabli, Jean-Claude Louari. Se référant aux statistiques du ministère en charge de la Justice, il a relevé le faible taux de fréquentation des juridictions par les femmes. « C’est pour palier un tant soit peu cette situation, qu’il est organisé la présente campagne consistant à porter à la connaissance des femmes l’intérêt qu’il y a à saisir les tribunaux », a indiqué le maire.

Le communicateur, Abdoulaye Sanogo a quant à lui axé son intervention sur : l’organisation judiciaire au Burkina Faso et les modalités de saisine des différents tribunaux, la loi portant répression des violences faites aux femmes et aux filles, de même que le décret portant organisation de l’assistance judiciaire qui offre des opportunités aux femmes dans les procédures judiciaires.

Bachirou NANA