Prévention et répression de la corruption au Burkina Faso : Les acteurs se concertent pour lever les obstacles

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) réunit les 17 et 18 décembre 2018 à Koudougou, des acteurs judiciaires, de l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), de la Cellule nationale de traitement de l’information financière (CENTIF) des pistes pour une meilleure mise en œuvre de la loi n°004-2015/CNT du 03 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina Faso.

L’ouverture des travaux a été présidée par le Secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC, Sagado Nacanabo. Le REN-LAC a-t-il souligné, a inscrit le suivi de la mise en œuvre de la loi anti-corruption dans son plan stratégique 2017-2020, à l’axe 3 intitulé « Lutte contre l’impunité des crimes économiques ».

« Convaincu que la mise en œuvre intégrale de la loi anti-corruption constitue une solution indéniable et indispensable à l’éradication de la corruption au ‘’Pays des Hommes intègres’’, le Réseau imagine et invente toutes les initiatives pour atteindre cet objectif. », a dit M. Nacanabo. Le Secrétaire exécutif adjoint a rappelé qu’un premier atelier tenu les 18 et 19 juin 2018 a permis l’élaboration d’un cadre de convention de partenariat entre le REN-LAC et le ministère en charge de la Justice dont la signature est intervenue le 13 décembre entre le Garde des sceaux et le Secrétaire exécutif. Des outils de collecte de données ont également été élaborés et au travers desquels, des données ont pu être collectées dans les juridictions.

 

C’est à l’aune des conclusions de la première rencontrera-a-t-il noté, que s’inscrit le présent atelier qui se veut « un espace de concertation productif et constructif, à l’instar du précédent, afin de partager ensemble les données recueillies, les difficultés rencontrées, d’identifier les obstacles et dégager les pistes pour que la loi produise les effets escomptés. In fine, l’atelier devra aboutir à l’identification d’un thème de plaidoyer que le REN-LAC va mener pour une mise en œuvre effective de cette loi.

 

On note que la loi du 03 mars 2015 a élargi davantage le champ des assujetties à la déclaration de patrimoine et d’intérêt, a règlementé les cadeaux, et prévu et réprimé la corruption et les infractions assimilées. En outre, elle a donné plus de pouvoir à l’ASCE-LC, et a consacré le droit à des organisations œuvrant dans le domaine de la bonne gouvernance et dans la lutte anti-corruption de se constituer partie civile pour des infractions relevant de leur domaine d’activité etc. De plus, il a été créé l janvier 2017 des pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité organisée, dans les Tribunaux de grande Instance (TGI) Ouaga I et de Bobo-Dioulasso pour le traitement diligent des faits de corruption et autres infractions assimilées.

Bachirou NANA