Traitement des dossiers de crimes économiques et financiers : Greffiers et magistrats renforcent leurs compétences

Le ministère de la Justice en collaboration avec le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a organisé du 18 au 20 août 2020 à Koudougou, un atelier de formation sur les techniques d’enquête, d’instruction et de jugement des dossiers de crimes économiques et financiers.

Une quarantaine de participants composés de magistrats et de greffiers des juridictions spécialisées chargées des dossiers de crimes économiques et financiers ont pris part à la formation. L’atelier avait pour objectif général d’améliorer significativement la productivité des acteurs des juridictions spécialisées chargés des dossiers économiques et financiers.

De façon spécifique, il s’agissait de :
– promouvoir la lutte contre la criminalité économique et financière ;
– mieux appréhender et anticiper les évolutions diverses de cette criminalité ;
– donner des outils aux acteurs pour mieux identifier les sphères d’activités criminelles à investiguer ;
– promouvoir les techniques d’enquête, la détection et la répression de toutes les infractions connexes ou sous-jacentes à une infraction économique et financière ;
– impulser les nouvelles règles procédurales en matière pénale et les nouvelles conduites du jugement des dossiers.

L’ouverture des travaux de l’atelier a été présidé par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro. Il a rappelé que la criminalité économique et financière prend de plus en plus de l’ampleur tant au niveau national qu’international. Et ses conséquences sur l’économie sont « désastreuses en ce qu’elle entame le patrimoine des personnes publiques ou privées, nuit à la bonne gouvernance ». Selon le Garde des sceaux c’est en réponse à la lutte contre ce fléau que le gouvernement a fait adopter par l’Assemblée nationale la loi n005-2017/AN du 19 janvier 2017, portant création, organisation et fonctionnement des pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières et la criminalité organisée. Cette formation a-t-il dit, « permettra de renforcer le niveau de connaissance des acteurs et donner une célérité dans le traitement efficace et efficient des dossiers complexes ».

Le ministre Bagoro avait à ses cotés le directeur général de la justice pénale et du sceau, Amadou Kantagba et le directeur des affaires pénales et du sceau, Dr B. Sébastien Daïla.

La formation a été financée par le PNUD à travers son programme, Cohésion sociale, sécurité et État de droit (COSED). Elle a été assurée par des experts nationaux, notamment des magistrats et des cadres de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

Karamogo DIABAGATE