Bobo-Dioulasso : Le ministre Bagoro échange avec le personnel pénitentiaire

« Nous avons la volonté de continuer, mes collaborateurs et moi, à trouver les voies et moyens pour  améliorer au fur et à mesure les conditions de travail et de vie du corps de la sécurité pénitentiaire ainsi que de tous ceux qui apportent leurs contributions à l’efficacité de l’action pénitentiaire, notamment le personnel de la Santé et de l’Action sociale ».

Cette volonté a été réaffirmée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Bessolé René Bagoro, le vendredi 18 septembre 2020 à Bobo-Dioulasso.

En effet, après la visite des deux nouveaux bâtiments de la Maison d’arrêt et de correction (MAC) et de la Direction régionale de l’Administration pénitentiaire du ressort de la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, le Garde des sceaux et ses proches collaborateurs se sont entretenus avec le personnel pénitentiaire.

Sans langue de bois, le ministre a reconnu les efforts du personnel, les a félicités et encouragés.

« Nous avons voulu vous rencontrer pour vous témoigner notre reconnaissance du travail abattu malgré les difficultés et également vous dire, comme je l’ai dit dans les autres MAC où je suis allé, que nous avons traversé des moments difficiles mais nous devons en faire, non un problème mais une opportunité », a relevé le ministre Bessolé René Bagoro. Au-delà du personnel de Bobo-Dioulasso, il a réitéré ses félicitations à toute l’administration pénitentiaire qui a sauvé l’essentiel lors de la crise, à savoir la sécurisation des lieux de détention. « C’est tout à votre honneur. Vous avez montré que vous savez revendiquer mais en sauvegardant l’essentiel… », a noté le ministre

Il a invité le personnel à rester souder et à oublier le passé, car chacun s’est battu parce qu’il croyait en quelque chose. « S’il y a eu des frustrations, nous présentons nos excuses. Je voudrais aussi vous demander de ne pas en faire un problème, parce que le ministre s’en ira un jour, mais vous demeurerez avec votre hiérarchie. A un moment, on peut ne pas s’entendre mais on est obligé d’être ensemble. Il faut repartir sur de bonnes bases, cultiver la solidarité et le respect de la hiérarchie. La hiérarchie doit également écouter les subordonnés. Maintenez le cap de l’abnégation ! », s’est exprimé le premier responsable de la Justice.

Il a également témoigné une reconnaissance au personnel non Gardes de sécurité pénitentiaire (GSP) à savoir ceux de la Santé et de l’Action sociale qui participent à l’humanisation des lieux de détention et qui font également un travail formidable dans la prévention contre la pandémie du covid-19.

La phase des échanges et doléances s’est ouverte après le mot de bienvenue du directeur de la MAC de Bobo-Dioulasso, l’inspecteur Vincent Konombo. « Monsieur le ministre, permettez-moi de faire l’économie de tous les acquis et avancées réalisées sous votre égide, tant ils sont nombreux et multiformes aussi bien pour le personnel pénitentiaire que pour les détenus », a introduit le directeur adjoint, l’inspecteur Mamadou Traoré. « Merci pour les mots aimables. Les acquis nous les avons eus ensemble. Il y a toujours des efforts à faire », a aussitôt répondu le chef du département de la Justice.

A sa suite du représentant du Syndicat national de la GSP (SYNAGSP), d’autres membres du personnel ont soulevé des préoccupations relatives au renforcement en équipements, infrastructures et autres aspects spécifiques au corps de la GSP.

Toutes les questions ont eu des réponses adéquates de la part du Garde des sceaux ou de ses collaborateurs, chacun dans la matière qui le concerne.

En conclusion, le ministre Bessolé René Bagoro a dit ceci : « Nous essayons de faire de notre mieux au regard du budget que nous avons, mais sachez que pour mon action, pour moi, tous les maillons de la chaîne sont essentiels pour le fonctionnement de la justice. Que ce soit les magistrats, le personnel de l’Administration pénitentiaire, le personnel du corps des greffiers, les interprètes, le personnel d’appui, le personnel des différents emplois qui sont avec nous, on a besoin de tout le monde pour construire la maison justice ».

Bachirou NANA